Erico y el teleférico !

Santiago compte plusieurs "cerros", comprenez des petites collines abruptes, souvent aménagées en parcs urbains.
Le Cerro San Cristobal lui, culmine à 880 m au-dessus du niveau de la mer et offre une vue réellement aérienne sur la capitale ! J’avais remarqué cette colline le premier jour, avec au sommet sa Virgen Maria (Vierge Marie) qui trône tel le Christ à Rio.

On accède au cerro, par el Parque Metropolitano. Un grand parc comprenant un zoo, un centre culturel et une piscine (creusée parmi les rochers)

Pour se rendre à la première « estacion » (j’adore ce mot :)) il y a un funiculaire qui grimpe sur une pente à 45°. Le gag c’est que le funiculaire était fermé pour cause de travaux.
Pour monter il restait les moyens suivants : un bus comme celui ci-dessous…
des taxis voraces ou des vtt de loc pas très fiables. Je suis pas encore pourri, donc j’ai choisi d’y aller à pied !!!
C’est là que ça devient drôle. En fait je ne savais pas du tout combien de km il y avait, ni que la route faisait une longue spirale autour de la colline… et je grimpais tranquillo, doublé par des taxis et des vélos…

Au bout de 10 min, je vois derrière moi une fille qui elle aussi, a choisi la même option que moi. Yes ! Je l’attends pour faire connaissance, on sait jamais, on est proche de la vierge, il y aura peut être un miracle pour qu’elle ne soit pas stupide…
C’est une allemande, très sympa et plutôt jolie. Bien sûr elle parle anglais, ce qui m’arrange vu que je ne connais que 3 mots allemands.
En fait, elle n’en sait pas plus que moi sur l’ascension (sinon elle ne serait pas là) mais ça nous permet de continuer en bavardant tranquillement, notamment sur l’intérêt de voyager plutôt que de travailler :)

En montant, vue impressinonnate sur Santiago et sa pollution
Au bout d’une heure de grimpette, on voit enfin la vierge !! (et ce n’est pas dû à la chaleur)
Une horde de touristes suit la route qui mène à la Virgen, mais nous on préfère passer par un petit chemin qui contourne la statue en contrebas. En claire, on se fait la vierge par derrière.
Soudain le chemin s’arrête. A droite le vide, à gauche, une falaise où trône la Virgen...

Bon, j’avais pas prévu de faire de l’escalade mais pourquoi pas ? En plus, l’allemande est ok. Arriba !!

A vue de nez, le niveau de difficulté de la paroi est de 4a (pour les connaisseurs), sauf que, sous un soleil de plomb, avec un sac à dos et des semelles lisses ça change la cotation…

Non j'ai pas mieux comme photo :)
La vue pendant notre escalade

On escalade toujours ! elle pas géante cette ville ?
On arrive au sommet en quelques minutes, plutôt contents de l’originalité de cette approche, sous le regard médusé des touristes (on doit pas être nombreux à avoir fait cette voie) :)
De là-haut, la vue est impressionnante ! Les photos ne restituent pas cette sensation de hauteur et l’immensité de la ville. La pollution empêche de distinguer clairement les détails, chose que l’on peut faire un peu plus sur place.
En fait, les immenses montagnes qui entourent la capitale, bloquent derrière elles les nuages avec leurs petits bras (donc ciel bleu sur Santiago depuis mon arrivée). Mais ces montagnes retiennent également, comme à Mexico, tous les gaz d’échappement à l’intérieur de la ville.
Moi je dis « des téléphériques partout !!! »

J’imagine que lorsqu’il fait moins chaud ou que le vent souffle, la pollution est moindre.

Les Chiliens sont très religieux, donc on rigole pas avec les symboles, mais je pense que si l’on avait mis un cactus à la place de la statue, les touristes viendraient quand même pour admirer le panorama… ça n’engage que moi :)

Détail amusant, au pied de la vierge est inscrit : "Val d'Osne - Paris". Encore ces satanés français ! Puis je repensais au Christ à Rio, et une fois rentré, je me suis renseigné pour savoir qui, du Brésil ou du Chili, avait inspiré l’autre.

Réponse : la statue de Santiago fait 22 mètres et a été offerte par le gouvernement français en 1922 (offerte ?!!). Quant au « Christ Rédempteur » à Rio, il mesure 38 mètres et a été sculpté par un français en 1931 (encore un français ! souvenez-vous de mon commentaire sur le métro)

Une fois en haut, il faut redescendre ! C'est là que le téléphérique entre en scène !

Les cabines sont minuscules, on peut y mettre 4 personnes comme moi :)

Ca balance un peu, il y a pas de neige et on a tendance à avoir la bouche ouverte d'admiration.

(Très) petite vidéo

Je sais, c'est court, mais la batterie était à plat... (en hauteur, quelle ironie)


J'ai seulement pu faire une photo de plus, à la fin de la descente. Cette petite vue sur le quartier proche du parc, avec ses petites maisons bien alignées aux allées plus propres qu'une baignoire.


Mais il faut avouer que c'est agréable :)